Serica • Montres & Horlogerie
1090 €

La Serica 6190-2 M.S.L. est une field watch qui réussit ce que peu de montres parviennent à faire. Elle conjugue une silhouette discrète de 37,7 mm avec une étanchéité de 200 mètres, une finesse de 10,4 mm avec une certification chronomètre COSC. Le cadran blanc polaire, d'aspect émaillé, accueille des index appliqués cerclés qui créent un relief marqué sans alourdir la lecture. L'ensemble respire une forme d'élégance fonctionnelle qui échappe au pastiche vintage tout en s'inscrivant dans une filiation militaire évidente. Serica est une maison parisienne fondée en 2019 par Jérôme Burgert et Gabriel Vachette, tous deux issus du monde de l'édition horlogère. Leur approche repose sur une conviction simple. Retrouver l'esprit de l'âge d'or de l'horlogerie, celui des années d'après-guerre jusqu'à la fin des années 70, sans en reproduire les formes. Les cadrans ne portent d'ailleurs aucun logo, un choix radical qui met le design au premier plan. Tous les modèles professionnels de la marque sont désormais certifiés chronomètres par le COSC, garantissant une précision quotidienne entre moins quatre et plus six secondes. Cette rigueur technique s'appuie sur des mouvements suisses Soprod M100, décorés de côtes de Genève, et sur une attention particulière portée aux finitions. Le sigle M.S.L. fait référence au Mean Sea Level, le niveau moyen de la mer utilisé comme référence topographique pour mesurer l'altitude. Ce clin d'œil à la cartographie trouve écho dans l'ADN utilitaire de la montre. Le boîtier en acier 316L alterne surfaces brossées et chanfreins polis, avec des cornes lyres qui apportent du caractère sans excès. Le bracelet Bonklip, hérité des années 1920 et modernisé par Serica, offre un confort immédiat et un ajustage précis sans outils. Le mouvement automatique assure 42 heures de réserve de marche avec une fréquence de 28 800 alternances par heure. L'aiguille des secondes, désormais luminesce, garantit une lecture nocturne du fonctionnement. Cette pièce rejoint le répertoire pour une raison simple. C'est la première montre qui m'ait vraiment convaincu, et ce blanc en est largement responsable. Un fond de boîtier blanc représente souvent un exercice périlleux, mais ici le résultat se révèle d'une justesse rare en vrai.